Imaginez votre première voiture. Au vu de sa consommation d’essence, continuer à rouler avec serait une aberration écologique et économique. Alors pourquoi pas lui retirer son moteur ultra-polluant, et y installer un moteur électrique ? Et bien c’est exactement ce que permet le retrofit. Convertir un véhicule thermique en électrique chez des professionnelles reconnus des constructeurs. À la fois vous gardez votre véhicule, mais en plus vous faites des économies de carburant.

Qu'en est-il aujourd'hui ?

En 2025, on devrait compter plus d’une trentaine de systèmes de retrofit disponibles pour les véhicules particuliers et les 2-3 roues. 6 sont actuellement homologués en France, 17 sont en cours de développement, et une dizaine en cours d’homologation.

Pourtant, en France seulement 25 véhicules transformés du thermique à l’électrique ont reçu l’autorisation de circuler sur la voie publique. C’est encore trop peu pour atteindre l’objectif de 80 000 véhicules fixé à l’horizon 2028 par les pouvoirs publics.

Dans le cadre du projet de loi de finances, le gouvernement avait annoncé fin avril 2023, le lancement d’un plan national en faveur du retrofit. L’ambition : accélérer le développement de cette pratique en France, notamment en renforçant les primes à l’acquisition pour les particuliers. Il faut savoir qu’avant 2020, il était interdit de commercialiser ce type de véhicules. Les différents acteurs du milieu ont du longuement batailler pour obtenir ce droit. Cependant, les démarches d’homologation sont restées longues et complexes.

Vers une simplification des démarches.

Mais il y a eu du mouvement fin octobre ! Le gouvernement a annoncé la publication de trois arrêtés avec un objectif clair : simplifier les démarches et massifier le retrofit.

D’abord, il sera désormais possible de transformer certains véhicules spéciaux. On note par exemple les dépanneuses, les campings-car ou encore les grues mobiles.

Jusqu’à présent, seule la conversion vers l’électrique pour les véhiculés âgés de plus 5 ans était dispensée de l’avis technique du constructeur. Cette dispense a été élargie aux conversions vers le GNV, le GPL, l’hybride et l’hybride rechargeable.

Et enfin, les véhicules lourds peuvent prétendre à une vignette Crit’Air 2 grâce à l’installation d’un système de dépollution de niveau Euro VI.

Cette annonce réjouit les Acteurs de l’Industrie du Rétrofit Électrique (AIRe), à l’image de Tolv ou Lormauto, qui espèrent pouvoir rapidement accélérer le déploiement de leur véhicules en France.

À l’aube du verdissement des flottes, le retrofit offre une perspective prometteuse pour la transformation des parcs automobiles existant, permettant de convertir les véhicules thermiques en électriques et contribuant ainsi à la réduction de leur empreinte carbone. Malgré des avancés notables, les démarches administratives restent un défi, et bien que le gouvernement ait récemment pris des mesures pour faciliter le processus, des efforts supplémentaires sont nécessaire pour atteindre les objectifs ambitieux fixés pour l’avenir de la filière.

Consulter plus d’articles

Voir plus